C A N N A B I S
Lucie & Thomas, 19 ans
Lors d’une soirée dans le Carré, à Liège, Lucie et Thomas décident de partager un joint. Thomas commence par se plaindre à Lucie, il lui dit que ses jambes sont comme des brindilles prêtes à se casser. C’est alors qu’une peur s’empare de lui, la peur de perdre ses jambes. Lucie qui jusqu’ici ne le prenait pas au sérieux, se rend compte que son ami fait un bad trip. Elle, qui se sentait extrêmement calme et relaxée, ne comprenait pas que son ami vive l’expérience d’une façon totalement opposée.
Lucie prend alors soin de Thomas, elle l’aide à s’asseoir par terre pour éviter qu’il ne continue de crier au sujet de ses jambes prêtes à, selon lui, céder sous son poids. Thomas est alors pris de panique car il a l’impression que tout le monde lui veut du mal, notamment Lucie. Il refuse donc toute aide de sa part et se recroqueville sur lui même. Lucie ne sachant pas quoi faire se met à sa hauteur et essaye de le rassurer autant qu’elle le peut mais Thomas refuse même de la regarder car il a peur qu’elle lui perce les yeux.
Après 10 minutes Thomas finit par se calmer de lui même. Il regarde autour de lui et naît désormais une nouvelle angoisse, il n’arrive plus à dissocier les gens autour de lui. C’est alors qu’il croit perdre la vue à petit feu. Il explique alors à Lucie qu’il a commencé à voir flou au moment où il a réouvert ses yeux et ce flou s'intensifiait davantage en les gardant ouverts, il en a donc conclu qu’il perdait la vue.
Lucie lui explique alors que c’est normal de voir flou et que ce n’est qu’un effet de ce qu’ils ont fumé. Elle essaye de le raisonner, de lui expliquer que le trouble de la vision ne va pas persister. Thomas voyant que Lucie allait très bien alors qu’ils avaient pris la même chose, l’accuse d’avoir empoisonné son joint pour le faire souffrir. Il s’en va en courant tentant de fuir Lucie. Elle m’explique qu’il courait comme au ralenti. Une fois rattrapé par Lucie, il se plaint à elle de se sentir ralenti par un poids, comme un boulet et accuse Lucie d’en être responsable.
Thomas finit par s'essouffler tout seul et demande alors de l’aide à son amie car il n’avait plus la force de marcher. Lucie l’aide à se déplacer jusqu’à un banc où ils s’assoient. Thomas prend une grande respiration et finit par s’endormir pour se réveiller après un court instant.
COCAÏNE
Maxime, 24 ans
Maxime était à un concert lorsqu’il a inhalé de la cocaïne. Il raconte que lors de sa première prise tout se passait comme prévu. Il a alors confiance en lui, il ne ressent plus la fatigue et est euphorique.
Il sentait les idées fuser dans sa tête, il s’imagine alors pouvoir réinventer le monde à sa façon, plus rien ne lui paraissait impossible. Il se met à sympathiser avec n’importe qui en parlant de n’importe quoi. Il dit que la cocaïne l’aide à s’ouvrir aux autres ce qui n’est pas le cas en temps normal. Maxime se décrit comme étant introverti et éprouve plus de facilité à socialiser quand il est sous l’effet de la cocaïne.
L’effet de la cocaïne étant à court terme, Maxime décide de reprendre une dose. Il fait alors ce qu’on appelle un “redrop”. Sauf que tout ne se passe pas aussi bien qu’à la première prise. Il dit sentir son coeur s’emballer, s’ensuit une crise d’angoisse accompagnée de sueurs froides.
Ne se sentant pas bien il décide de s’isoler dans les toilettes et finit par y vomir. Après quelques minutes de calme il se sent prêt à retourner dans la salle de concert. Il se rend alors compte qu’il est complètement déconnecté du son et que son attention ne se porte que sur les gens qui dansent autour de lui. Il est comme figé dans la foule.
Malgré cette deuxième prise compliquée Maxime ressentait le besoin de reprendre une dernière dose.
Le sentiment de puissance et d’euphorie se fait à nouveau ressentir. Il se sent d’une forme olympique et d’humeur festive. Au moment de la redescente Maxime ressent un profond mal-être et est pris d’une tristesse comme il en a rarement eu.
LSD
Julien, 22 ans
C’est lors d’une après-midi d’été à la campagne que Julien et plusieurs de ses amis décident de prendre un sucre de LSD. Julien commence par prendre la moitié du sucre par précaution mais ne ressent aucun effet, après 30 minutes d’attente il décide alors de prendre l’autre moitié du sucre. S’ensuit une activation brutale des effets de la drogue.
Le trip commence par une sensation d'extrême lourdeur dans ses membres, même resté assis devient une épreuve. Tout cela accompagné d’hallucinations visuelles, il raconte voir le paysage de deux manières différentes, selon le côté qu’il regarde, à gauche tout lui paraissait «lisse» tandis qu'à droite tout était «rugueux» et en «relief».
C’est quand Julien se retourne face à ses amis qu’il ressent une sensation d'oppression, il sent que ses amis sont beaucoup trop proches de lui, qu’ils envahissent son espace vital. De plus il les perçoit comme hostiles à son égard. Julien décide alors de fermer les yeux afin de ne plus les voir cela lui provoque une impression d’être dans une autre réalité où il se voit vivre à la troisième personne. Se voyant alors vieillir et mourir.
C’est alors qu’un de ses amis sort Julien de son rêve éveillé et lui propose de partir se promener dans la nature. Julien devient alors euphorique, passant d’un état de panique totale à un sentiment de retour en enfance, une envie de partir à l’aventure.
Dans la forêt tout lui paraissait magique, splendide. C’est en voyant une fleur de couleur jaune qu’il a eu l’impression d'être ébloui par celle-ci, comme s'il se trouvait face au soleil.
C’est après avoir observé sa peau pendant plus de 10 minutes qu’il décide de lever les yeux et il se rend compte que absolument tout ce qui est autour de lui est en mouvement constant. Cette sensation le déstabilise, le faisant tituber et sa vision semblait s'arrêter au delà d’un mètre de distance. C’est avec beaucoup d’obstination qu’il parvient à rejoindre ses amis. C’est à ce moment là que les effets commencent à se dissiper peu à peu, Julien est alors pris par un sentiment de fatigue intense l’obligeant à s’allonger dans l’herbe avec ses amis.
À PROPOS
Drugs Trip est un site permettant de consulter 3 témoignages concernant des expériences sensorielles vécues par des témoins anonymes. Il permet au lecteur de visualiser certains effets à travers des animations typographiques et ludiques. J’ai décidé de développer mes animations autour d’un effet en particulier pour chacune des drogues que j’ai choisie.
Premièrement pour le Cannabis, j’ai opté pour l’effet du trouble de la vue. Deuxièmement, pour la Cocaïne, je me suis penchée sur l’augmentation du rythme cardiaque et pour finir en ce qui concerne le LSD, j’ai priorisé l’effet d’hallucination.
N'hésitez pas à cliquer, survoler ou toucher les textes afin de découvrir l'effet dissimulé.
Hi, je m’appelle Lisa Palmigiano, j’ai 23ans, je suis étudiante en deuxième année dans la section Design web et mobile à la Haute École Albert Jacquard à Namur.
Ce qui me séduit particulièrement dans l’univers du web c’est qu’il n’y a pas de limites, il se renouvelle constamment. Le design est la partie qui me plait le plus dans le web. J’aime concevoir des interfaces en adéquation avec le thème dont il est question, tout en y ajoutant ma touche personnelle.
Je suis actuellement à la recherche d’un stage pour ma troisième année. Pouvoir progresser sous un oeil professionnel dans l’univers du web serait pour moi une expérience enrichissante. J’aimerai notamment en apprendre plus sur l’aspect graphique et interactif d’une interface.
Vous pouvez consulter mon site personnel afin de me contacter ou d’y retrouver mes projets réalisés durant l’année, en cliquant sur le lien ci-dessous.
CASE STUDY
Objectif réalisation d’un side-project
Pour la réalisation de notre travail, il nous a été demandé de réaliser un side-project afin de mettre en avant nos compétences et capacités. Chacun était libre de choisir son sujet.
Les recherches de sujet
J’ai toujours porté un grand intérêt à la typographie, j’ai donc décidé de jouer avec celle-ci. Par la suite, j’ai trouvé un post instagram de la revue « étapes » dont les articles sont centrés sur la culture visuelle et le design. Ce post concernait un graphiste, Igor Kupec, qui a illustré des maladies mentales à travers la typographie.
Son travail m’a beaucoup inspiré et a renforcé mon envie de réaliser un side-project non seulement autour d’illustrations typographiques mais aussi autour du système neurologique sensoriel.
Par conséquent j’ai cherché des facteurs qui pourraient altérer ce système. La drogue m’a paru être le choix le plus pertinent car je peux exploiter un éventail assez large au niveau de la diversité des effets qu’elle produit.
Le contenu
J’ai choisi d’exploiter 3 des drogues les plus consommées : le cannabis, la cocaïne et le lsd.
Dans un premier temps je souhaitais partir sur une explication de la durée, de la consommation et des effets des drogues mais après en avoir discuté avec certains de mes professeurs je me suis finalement tournée vers les témoignages afin de capter l’attention de l’utilisateur.
Toutefois je ne tenais pas à traiter des témoignages tristes où émotionnellement difficiles. C’est l’expérience sensorielle d’une personne et non pas de sa dépendance que je tiens à mettre en avant. J’ai donc animé la typographie avec des effets reflétant les sensations provoquées par les drogues.
Le design
J’ai choisi de réaliser un site sobre et épuré, afin de mettre en avant les animations des titres et textes. Le design de mon site est majoritairement noir et blanc avec néanmoins quelques touches de couleur pour attirer le regard.
Grâce à la page home j’apporte un aspect immersif car elle ne dévoile que les titres des drogues c’est donc à l’utilisateur de plonger pour découvrir le contenu.
L’intéraction
Grâce au bouton « consultez le témoignage de... » je suscite la curiosité de l’utilisateur mais aussi son interactivité, car il doit découvrir par lui même les animations présentes sur les textes. Les animations dissimulées des textes, s’activant au survol de la souris ou au toucher pour la version mobile, ajoutent un sentiment d’inattendu et plongent le visiteur au plus près du témoignage. L’activation de l’animation empêche volontairement la lecture et permet de confronter le lecteur à l’effet de la drogue concernée.
La préparation à l’intégration
Avant de développer j’ai tenu à créer une mindmap afin de regrouper les tâches à effectuer pour la réalisation de mon site, me permettant ainsi de réfléchir aux méthodes d’approche pour mon code.
Place ensuite au code...
Les difficultés rencontrées
Le changement de contenu conseillé par mes professeurs a grandement impacté mon avancement, j’ai dû revoir complètement mon approche sur le sujet. À savoir, repenser mon design pour qu’il soit vitrine de témoignages et non un simple descriptif, il a fallu donc repenser l’association du fond et de la forme.
La difficulté suivante a été de trouver des personnes qui me sont proches car je voulais que le contenu de mon site soit plus personnel, ces personnes ont accepté de me partager leurs histoires tout en voulant rester dans l’anonymat. Je souhaitais partager des témoignages uniques et qui sortent de l’ordinaire. Il m’a donc fallu faire beaucoup d’interviews. J’ai décidé d’enregistrer les témoignages afin de pouvoir retranscrire la moindre sensation transmise par la personne se trouvant en face de moi.
Concernant le contenu de mes témoignages il m’a été plus difficile de trouver des personnes ayant eu une expérience tumultueuse avec la cocaïne à l’opposé du cannabis, il semblerait que la consommation de celui-ci soit plus banalisée chez les jeunes.
Pour finir, proposer des animations typographiques pertinentes et en corrélation avec l’effet des drogues présentées constitua également une difficulté.
En conclusion
Ce fut l’occasion de créer un projet basé sur nos propres envies, nous laissant libre cours à notre créativité et permettant d’appliquer mes connaissances en design web & mobile. De plus, le changement de contenu au cours du développement de mon projet m’a permis de me confronter à ma capacité de réaction en utilisant mes connaissances en design pour maintenir une cohérence entre la présentation et le contenu, ce qui peut s’avérer commun dans un milieu professionnel.