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Les femmes oubliées dans l'informatique

Remember

À l'époque la plupart des ordinateurs étaient destinés aux femmes car le salaire de celles-ci était presque 50% inférieur et le travail était mieux exécuté. On peut citer l’’astronome Edward Charles Pickering qui embauchait majoritairement des femmes lors de la création de son laboratoire d’Harvard car il pouvait en employer deux fois plus pour le même prix et pour un excellent travail car celles-ci exécutaient mieux leurs tâches. Les travaux du laboratoire ont fait découvrir plus de 10.000 étoiles.

La guerre aida les femmes à prendre le contrôle de l’"Harvard Mark 1" un ordinateur de l’US Army. À cette époque, on ne manipule pas encore de “software” ou de “code” mais plutôt des câbles que l’on branche et débranche de certaines prises afin de calculer la trajectoire des navires ou des missiles balistiques. Durant cette période, les femmes étaient souvent engagées pour travailler dans les domaines de l’aviation, de la guerre et le domaine téléphonique. Plus tard, plus de 250.000 femmes étaient capables de travailler dans des réseaux fluides. Elles effectuaient des tâches telles que les tenues des registres, les prises de dictées etc.. Toutes ces tâches de bureau, qui sont maintenant en grande partie effectuées par des assistants numériques et par l’intelligence artificielle, restent tout de même matérialisées par des voix féminines. Plus tard un pc nommé Mark One est créé, il est utilisé par des femmes car la machine était livrée sans mode d’emploi, elle était démontée par ces dames pour en connaître les fonctions et donc celles-ci se transmettaient le savoir entre elles. Même si le travail était plus dur, elles l’acceptaient volontiers car elles se sentaient plus valorisées.

Equations

Par la suite l’"ENIAC" fait son apparition, c’est le premier ordinateur «programmé». Il était capable de résoudre des équations différentielles mais il a été classé comme sous professionnel car ce sont des femmes qui l’ont programmé. Lorsque l'"ENIAC" a été dévoilé à la presse et au public en 1946, ces femmes n'ont été reconnues d'aucune manière. Dans certaines images historiques, ces femmes sont créditées en tant que modèles ou complètement coupées de l'image. Afin de remédier à l'erreur de l'histoire, voici leurs noms: Kathleen McNulty, Betty Jean Jennings, Elizabeth Snyder, Marlyn Wescoff, Frances Bilas et Ruth Lichterman. À l’heure où ces femmes travaillaient les mots «logiciel» et «programmeur» n’étaient pas encore utilisés.

Tech

Après la guerre, Grace Harper et plusieurs autres femmes ont voulu avoir une carrière dans la "commercial computer industry" car les personnes ont réalisé qu’il pouvait y avoir un profit commercial, rendant ainsi les calculs informatiques accessibles à tout le monde dans différents domaines comme l’aviation ou les assurances. Les personnes qui ont réalisé le programme, l’ont conçu pour les femmes car c’était elles qui savaient comment s’en servir en premier. Ces femmes comme Grace harper, Betty Snyder, Betty Jennings et plusieurs autres ont été les premières à travailler dans la compagnie "Eckert-Mauchly Computer Corporation", l’une des premières entreprises commerciales du monde. Elle a produit "UNIVAC" qui était synonyme de l’informatique.

A cette époque des mathématiciens et des programmeurs comme Grace Harper ont eu une vision particulière de ce que la programmation pourrait être, car avant la guerre, la programmation était manuelle et après celle-ci il y a eu une automatisation des programmes. Ils ont cherché à aller plus loin que ce que l’ordinateur était capable de faire auparavant. Grace Harper a donc conçu le premier langage universel nommé COBOL «common business oriented language». Elle a compris qu’il y avait une nouvelle génération de personnes qui n’étaient pas formées dans ce domaine, c’est pourquoi, elle a créé un nouveau langage. Elle a voulu convertir le langage machine en un langage plus naturel, plus universel qui pourrait être compris par plusieurs ordinateurs.

L'informatique au féminin

Communication

La communication grâce au trafic de réseau

Intéressons-nous à la «mère d’internet» portant le nom de Radia Perlman. Elle est conceptrice de logiciels et ingénieure de réseaux. C’est l’informaticienne la plus respectée au monde, elle est chargée du design des algorithmes utilisés pour le flux du trafic de réseau. Son job est «protocol designer». Très jeune, elle commence à prendre des cours de programmation et se retrouve donc entourée de garçons qui s'intéressent à des choses auxquelles elle n’avait jamais pensé. Durant ces années d’études au MIT "Massachusetts Institute of Technology", elle était entourée d’ingénieurs et de scientifiques mais elle ne s’y intègre pas car elle n’apprécie pas vraiment les ordinateurs. Elle aime se surnommer le «Dernier docteur» et se dit fondamentale à l'évolution d’internet, elle a d’ailleurs écrit un livre à ce sujet. Elle déclare que sans elle, internet n’aurait jamais fonctionné et explique qu’elle design les choses pour que les utilisateurs les aiment et les apprécient. Il y a beaucoup de diversités qui ont de la valeur selon elle : les projets, les organisations, la culture et la multitude d’esprit.

Connection

Le traitement de l'information par l'intuition

Dans les années 80, Wendy Hall, pionnière de l’informatique, travaillait à l’université de South Hampton en temps que conférencière et était déjà obsédée par l’hypertexte. A cette époque, cela se traduisait par l’organisation des informations et des données, que l’informatique a rendu plus accessible à l’aide de liens et de connexions. Wendy l’a découvert grâce aux «Domesday Disc», un projet financé par la BBC au milieu des années 80. Il visait à numériser une grande quantité d’informations sur la vie britannique sur des sujets divers et variés. Ce qui l’a marqué dans ces disques était la façon dont on y naviguait. Il y avait une galerie d’images à travers laquelle on pouvait voyager en cliquant sur des liens (à l’image du web actuel, sauf qu’il n’existait pas à cette époque). Elle s’est immédiatement intéressée au système, plutôt qu’aux données contenues dedans, car elle y voyait une façon de rendre disponible des informations à un public plus large et avec des connaissances moindres en informatique. Ses collègues ont tenté de la décourager mais elle a tout de même créé un système inspiré de Domesday pour les bibliothèques étudiantes.

world wide web

Son premier système, nommé «Microcosm», était pour sa propre université. Au moment où le «World Wide Web» transmettait l’info par hypertexte, son système a montré une façon plus intuitive, dynamique et adaptative pour naviguer à travers les données. Il était peut-être même mieux que le WWW. En effet, celui-ci incorpore les liens dans des documents. Cela signifie que quand la destination d’un lien est modifiée, il devient invalide. Microcosm quant à lui conserve ce bout d’information dans une base de données qui était mise à jour et entretenue. Cette base de données communiquait avec les documents sans altérer la structure du matériel. Ce système permettait aussi à un lien d’avoir plusieurs sources, destinations et plusieurs niveaux en fonction du type d’utilisateur.

À l’époque de Wendy Hall, beaucoup d’entreprises et universités concevaient ce genre de système. Ces équipes étaient souvent composées ou dirigées par des femmes, car l’hypertexte est plus accueillant que l’ingénierie informatique d’un point de vue féminin. Le Web est apparu et n’a d’abord pas impressionné les spécialistes de l’hypertexte. Ils le trouvaient juvénile à cause des liens pouvant se rompre et comprenant moins d’informations qu’habituellement. Malgré tout, un an après la présentation du web, celui-ci est devenu le nouveau standard et le système hypertexte a été délaissé.

Social network

Humaniser internet avec le média social

Citons la première humaniste d’internet, Stacy Horn qui était analyste en télécommunication chez Mobile Oil, une société gazière des années 80. Elle était fascinée par l’internet de l’époque, en ce temps là, le terme média social n’existait pas mais se nommait plutôt la communication par ordinateur (CMC). Elle a voulu que son entreprise utilise un système CMC pour faciliter le travail des employés, elle a donc été voir son patron et lui a fait valoir l’utilité de CMC. Les hommes dans la salle de réunion l’ont prise pour une folle et elle a donc quitté l’entreprise et décidé de lancer son propre système de médias sociaux : "East Coast Hang Out" ECHO.

Girl boss

ECHO était hébergé chez Stacy, dans son appartement. Et il présentait de nombreux points remarquables. Au début, Internet comptait 10% de femmes alors qu’ECHO comptait 40% de femmes, l’un des premiers espaces accueillant des femmes en ligne. Mais comment inciter les femmes à venir sur sa plateforme alors que l’environnement est dominé par les hommes ? Elle a fait de la sensibilisation. Stacy a aussi rendu l’adhésion gratuite pendant 1 an pour les femmes et donné des cours dans son appartement pour que celles-ci acquièrent des connaissances techniques.

Stacy a aussi créé des espaces privés pour les femmes sur ECHO afin qu’elles puissent parler et dénoncer des cas de harcèlement. Les conversations étaient dirigées par un animateur et une animatrice, ainsi les femmes se sentaient plus à l’aise et moins intimidées que si ce n’était qu’un homme qui dirigeait la conversation. Les personnes aimaient de plus en plus ECHO et donc s'abonnaient davantage, ainsi Stacy gagnait plus d'argent elle aussi. ECHO existe toujours et est utilisé par encore une centaine de participants.

we are here

Que peut-on en retenir?

À travers cette conférence Claire veut nous montrer l’implication de la femme dans l’histoire de l'informatique. Elle arrive à nous faire prendre conscience de la façon dont les femmes étaient traitées et ce qu’elles acceptaient afin d’avoir un peu de reconnaissance. L’évolution des humains ordinateurs pour arriver au laptop de nos jours en passant pas les MK1 ou le langage COBOL sont des zones d’ombre dans l’histoire. Lors de la présentation nous obtenons des réponses et voyons pourquoi les femmes étaient plus impliquées que les hommes. Lors de la conférence les 3 femmes abordées expliquent la façon dont elles se sont battues pour faire évoluer leurs domaines, posséder un peu de reconnaissance et obtenir un vrai statut dans la société. Nous pouvons retenir trois leçons de cette conférence qui sont:

  • La diversité d’esprit est un atout
  • Rien dans ce monde ne se produit dans le vide
  • L’égalité demande des efforts
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